Summus, mot latin d’où Sommière tire son nom n’a pas trahi
sa réputation de plateau battu par les vents d’où qu’ils viennent.
Ce dimanche, un Éole rageur traverse de part en part le
petit terrain au gazon heureusement irréprochable.
Dos au vent, Rienne marque son emprise sur le match dès l’entame.
Les échanges contrariés par les turbulences sont difficiles. Quelques déchets
donc et peu d’occasions. Quoi qu’il en soit, la possession du ballon est nôtre et
Sommière fatalement court derrière.
Notre quatuor défensif jugule les quelques offensives
adverses et notre milieu de terrain fait circuler le ballon en peu de touches
de balle. De l’autre côté, poussés dans leurs derniers retranchements, résistant
comme le 66e Régiment d’infanterie le 13 mai 1940 à la Ferme
Hontoir, c’est dix joueurs qui doivent éteindre le feu que nos Ardennais tentent
de mettre à la citadelle onhaytoise.
Monsieur Casimir siffle la pause-café sur le score logique
de 0-0.
En deuxième mi-temps, nous devons affronter Sommière, la
montée et le ponant qui n’a pas faibli. Nous avons donc une légère crainte lors
de la montée des joueurs sur le terrain.
50’, suite à une hésitation défensive, Herbiet voit son
envoi prendre l’extérieur du poteau et une longue « chandelle » bondir
devant nos buts et aller s’éteindre dans les champs.
Nos « p’tits’ jaunes » reprennent du poil de la
bête, et, sous la houlette d’un Tristan Collard omniprésent emmenant ses deux
compères du milieu de terrain Logan Lurot et Augustin Massinon, placent des
banderilles dans la défense visitée.
Jules Massinon bien servi et, par conséquent, plus incisif met
le feu aux poudres, bientôt suivi par Tristan Collard, Loïc Chayot et Cyril
Marchal. Sommière plie l’échine, mais tient le coup jusqu’à ce que, à la 59’,
Augustin Massinon prenne le meilleur sur son opposant et décoche une flèche qui
trouve la lucarne. Le gardien ne peut qu’effleurer le ballon : 0-1.
Les supportrices de Rienne venues nombreuses sont prêtes à canoniser
notre Augustin une seconde fois…
Mais on sait qu’en football, tout peut basculer très vite.
William Michaux sauve avec brio devant l’ailier droit.
75’ Mercenier, l’arrière droit, à qui on laisse trop de
liberté, se joue de notre flanc gauche et envoie un long ballon vers notre but.
C’est là que le douzième homme de Sommière joue son rôle et, oui, le traître
aquilon rabat le ballon dans le petit filet de nos buts : 1-1.
A ce moment, nous craignons pour nos jeunes. Vont-ils garder
le nul ? comme dirait notre Trésorier.
Loin de se laisser abattre, les hommes d’Olivier Biot
repoussent en continu l’adversaire dans son camp, surtout, par notre flèche taillée
dans l’ardoise qui déborde tant et plus.
80’ Bien lancé, Jules Massinon, tel son glorieux homonyme,
franchit le Rubicon, il lance ses chevaux pour enfoncer la ligne défensive des
Verts et trompe Michiels venu à sa rencontre 1-2.
Cette fois, les supportrices veulent le sacrer empereur tout
de go.
Il reste dix minutes à tenir ou … pour attaquer. C’est le
choix de nos Jeunes qui veulent ajouter le panache à leur victoire.
Loïc Maldague multiplie les montées sur son flanc, Salvator,
entré au jeu, harcèle la défense des Verts. Notre défense avec Lucien Massinon, solide
comme un roc ; Antoine Dury, vaillant capitaine et Jordan Petit en organisateur
réduisent à néant les quelques velléités offensives d’une équipe qui s’essouffle.
« Ils sont grands ces petits », aurait dit Luc
Varenne ou Roger Laboureur- je ne sais plus !
86’ Salvator presse Mercenier, lui prend la balle. Celle-ci
échoit à Jules Massinon qui passe en revue la défense avant de placer sur le
poteau, mais la balle lui revient, il shoote, un défenseur tente de contrer et
la balle franchit la ligne. Gooooaaaaal 1-3.
Les lauriers sont pour Jules, mais quelle abnégation, quelle
fougue de notre Onze.
A la 94', Monsieur Casimir sonne le tocsin ou les cloches de la victoire - selon que l'on est Sommièrois ou Riennois.
Et, ce matin encore, la liesse riennoise
résonne dans les vallées de la Meuse, de la
Molignée et du Flavion.
Bravo les gars et dire qu’il va falloir confirmer toutes les
semaines …
L’équipe :
William Michaux, Loïc Maldague, Antoine Dury, Jordan Petit,
Lucien Massinon, Logan Lurot, Augustin Massinon, Tristan Collard, Jules
Massinon (89’ Théo Massinon), Cyril Marchal (76’ Salvator Uwimpuhwe), Loïc
Chayot (85’ Antoine Godfroid).